« Nous
poursuivons Salomon Kalonda Idi pour incitation des militaires à commettre les
actes contraires au devoir et à la discipline, détention illégale d’armes et
munitions de guerre et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ». Ce
sont des infractions qui sont mise à charge du conseiller de Moise Katumbi.
C’est ce qu’a déclaré lundi à Kinshasa le conseiller juridique de l’Etat-major
des renseignements militaires, le lieutenant-colonel Patrick Kankoli Ngoli.
Le lieutenant-colonel Patrick Kangoli Ngoli, Conseiller juridique de l'Etat-major des Renseignements militaires |
Les faits pour lesquels Salomon Idi était recherché par les services de renseignements semblent sensibles et qu’il ne pouvait pas être invité mais plutôt les communiquer au ministère public militaire. Ce dernier a mis à la disposition des services des renseignements militaires un mandat d’amener en vertu duquel les services étaient en train de rechercher Salomon Kalonda partout dans la ville de Kinshasa.
« Le
mandat d’amener n’ayant pas d’espace et nous avons pu le retrouver à l’aéroport
de N’djili. Vous constaterez avec moi qu’il s’est mal comporté parce que
l’article 190 du Code judiciaire militaire dit que tout inculpé qui n’obéit pas
à un mandat d’amener ou ayant obéi tente de s’évader doit être contraint par la
force. C’est pourquoi vous avez constaté que les services ont utilisé la force
pour mettre la main sur Salon Idi. C’est conforme au Code judiciaire militaire.
Et donc, le dossier était sensible. Les faits étaient déjà à la disposition du
ministère public qui a mis à notre disposition un mandat de recherche. C’est ce
que nous avons exécuté », a relevé le lieutenant-colonel Kangoli.
Le
lendemain de son arrestation pour respecter la procédure, les services des
renseignements militaires ont saisi l’officier du ministère public pour leur
permettre de proroger la durée sa détention. Ils travaillent pour mettre à la
disposition du ministère public tous les éléments de preuves. Les services de
renseignements militaires ont déclaré avoir obtenu l'autorisation du ministère
public pour continuer à le détenir.
Salomon
Idi Kalonda était pris en charge depuis longtemps par les services des
renseignements. Le 30 mai 2023 à 11H32 alors qu’il voulait se rendre à
Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga par un vol non régulier, il a été
arrêté par les services de renseignements militaires. Le 20 mai 2023 lors de la
manifestation de l’opposition à Kinshasa, Salomon Idi Kalonda était porteur
d’une arme. Cet effet militaire était tombé en pleine échauffourée avec les
éléments de la police qui l’ont rapidement ramassé et saisi. Il s’agit d’un
pistolet 9 millimètres.
« Salomon
Idi s’est permis de se faire sécuriser sans autorisation par des éléments des
Fardc qui sont armés dont un major est cité parmi les personnes qui le
sécurisaient. Ce dernier était dans les démarches d’acquérir des armes de
guerre au profit de Salon Idi ».
Les
informations recueillies de ses téléphones démontrent que Salomon Idi était en
contact permanent avec les officiels du M23-RDF mais également avec des
officiels rwandais, a soutenu le conseiller juridique de l’Etat-major des
renseignements militaires. D’après ces informations, l’un des objectifs était
de renverser le régime en place en RDC par tous les moyens et y installer un
ressortissant katangais.
Les
mêmes informations recueillies de ses téléphones renseignements également que
Salon Idi a aussi établi des contacts avec le major Ngezi Fred, assistant de
Sulutani Makenga, qui est le chef de la branche armée du mouvement terroriste
M23-RDF. Il avait des contacts directs avec Runiga Jean-Marie, le chef de la
branche politique du M23-RDF. Avec les généraux de RDF en l’occurrence
Karuterwa Patrick, Ruki, Alex et Vincent Karega, ancien ambassadeur du Rwanda
en RDC, leur motivation était d’encourager la guerre menée par le M23-RDF pour
obtenir les négociations politiques en vue de faire tomber le vote de la
« loi dite Tshiani ».
« Nous
avons constaté que tous les projets de communiqués émis par le parti politique
Ensemble pour la République étaient transmis d’abord à Kigali par Salomon Idi
Kalonda pour leur validation par le général Nzamba Mwita, chef de
renseignements civils du Rwanda », souligne le lieutenant-colonel Kankoli.
« Tout
ce que nous disons est confirmé par un cadre repenti du M23-RDF en détention à
Kinshasa et qui réclame la confrontation avec l’accusé. Enfin, nous avec les
investigations avant d’entrevoir la possibilité de mettre Salomon Kalonda à la
disposition de son juge naturel ».
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