C’est dans le cadre de renforcement des institutions
pénitentiaires de la Rdc et l’appui au processus de la réforme, la Monusco a
appuyé du 6 au 27 décembre 2020, une mission de formation des cadres de
l’administration pénitentiaire civile et militaire. C’est dans ce contexte que
le vice-ministre de la Justice, Amato Mirindi Bayubasire, a présidé le 14
septembre 2021 une séance de restitution des cadres pénitentiaires après le
stage d’immersion dans les services pénitentiaires du Sénégal.
Durant trois
semaines, les 10 cadres dont 3 femmes et accompagnés d’un conseiller
pénitentiaire de l’unité pénitentiaire de la Monusco, ont suivi un stage
d’immersion dans les différents services de l’administration pénitentiaire de
la République du Sénégal. Ils ont eu l’occasion d’échanger avec leurs
homologues sénégalais sur des questions de gestion ainsi que celles de la
réforme des systèmes pénitentiaires.
Rendre compte des connaissances acquises et
expériences échangées lors de la mission, de susciter l’attention des autorités
sur l’urgence de mise en œuvre de la réforme pénitentiaire et d’attirer
l’attention des autorités sur des mesures urgentes à prendre pour améliorer le
rendement pénitentiaire et mieux assurer les droits de détenus. Ce sont là les
objectifs de ce stage.
Le superviseur au service de greffe de la Prison
Centrale de Makala, Gloire Ndombe, a déclaré que cette formation a été inscrite
dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme de l’administration
pénitentiaire en Rdc. « Nous revenons avec ce que nous avons appris pour
pouvoir le mettre en pratique en Rdc pour le bon fonctionnement de l’administration
pénitentiaire. Au Sénégal, le recrutement des ressources humaines est très bien
structuré. Les agents pénitentiaires sont recrutés sur base des critères de
sélections préétablis. Ces critères sont respectés ».
Au cours de la séance de restitution, la première
recommandation que « nous formulons auprès du gouvernement est d’abord de
structurer l’administration pénitentiaire congolaise, de structurer tout le
système pénitentiaire et tenir compte des critères de sélection par rapport au
recrutement. Mais aussi encourager les agents parce qu’au Sénégal, les agents
ont une entière satisfaction de leurs rémunérations. C’est l’un des facteurs
qui permettra à l’administration pénitentiaire congolaise d’avancer ».
« Au Sénégal, les bonnes pratiques des agents
sont encouragées. La situation carcérale des détenus est très bien maitrisée.
Les détenus qui entrent en prison en tant que délinquants, après leur
libération ils sont bien formés. Il y a des détenus qui font leur examen
d’Etat. Ils participent à des formations et des séances d’éducation. Ce qui
réduit le taux de récidivisme au sein de l’administration pénitentiaire du
Sénégal ».
Recommandations à court terme ou soit dans les six
mois à la Présidence de la République, c’est de nommer le directeur général et
le directeurs centraux, à l’Assemblée nationale d’adopter deux lois sur les principes fondamentaux relatifs au
régime pénitentiaire en Rdc, d’inscrire les besoins réels de l’administration
pénitentiaire dans le budget 2022, au gouvernement de signer urgemment le
décret portant organisation et fonctionnement d’une Direction générale de
l’administration pénitentiaire et enfin à la Direction de service pénitentiaire
et Direction d’administration militaire de structurer ces directions.
Recommandations à moyen terme soit dans une
année à l’Assemblée nationale, au gouvernement à travers le ministère de la
Justice de doter la Direction générale de l’administration pénitentiaire d’un
budget autonome. Il revient au Premier ministre de signer un décret portant
mesure d’application de la loi sur le régime pénitentiaire de la Rdc. Au
gouvernement à travers le ministre de la Justice et le ministère des Affaires
étrangères d’établir la corporation avec l’ENAP Sénégal pour la formation des
personnels pénitentiaires de la Rdc.
A la Direction générale l’administration pénitentiaire
d’élaborer un plan de recrutement d’élaborer un plan de recrutement et de
déploiement du personnel pénitentiaire formé et aussi d’élaborer un plan de
réinsertion sociale de détenus et un plan de construction des établissements
pénitentiaires.
Recommandations à long terme soit dans trois ans, de
construire au moins trois prisons de haute sécurité, de construire au moins
deux prisons pour femmes, de construire au moins deux hôpitaux de malades de
longue durée et l’autonomisation de la Direction générale de l’administration
pénitentiaire par la construction d’une
siège de la Direction générale et des directions régionales.
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