« Le
problème des routes ou l’accessibilité par route dans le territoire de Luozi et
plus particulièrement dans le secteur de Balari pose un sérieux problème. Cela
fait plusieurs années et on ignore à quand remonte la réhabilitation de ses
routes agricoles », a déclaré le Père Hugues Kadiambiko de la Paroisse
Catholique de Miyamba. Dans les années 80, c’est le missionnaire belge, Père
Winand qui s’occupait de la réhabilitation des routes dans le territoire de
Balari.
Avec
l’état de la route, à chaque fois que « nous organisons une sortie vers
Luozi ou vers Kimpese, nous avons de sérieux problèmes avec la jeep. Il faut
revoir les goujons et des pannes qui interviennent à cause du mauvais état des
routes qui dérange beaucoup d’usagers de la route dans la contrée ».
Le
Père Kadiambiko a indiqué qu’à une certaine époque, il y avait une organisation
qui faisait en sorte que les villageois pouvaient travailler avec l’appui de
l’Etat. Il y avait le cantonnage manuel tout au long de la route. Des équipes de
personnes ont été formées. Par manque de soutien et suivi, ces personnes ne
sont plus utilisées. Malheureusement, ces personnes formées qui permettaient de
maintenir l’état de la route ont été abandonnées à leur triste sort.
Comme
pasteur de l’église, « nous accompagnons le peuple dans ses souffrances et
réalités. Nous avons pris cette initiative de sensibiliser les jeunes, les
volontaires et toutes ces personnes qui sont ouvertes au développement pour
essayer de nous mettre sur la route et travailler de manière locale en utilisant
des houes, des pelles… Parfois le matériel nous fait défaut. Avec volonté, nous
sommes déterminés à faire quelque chose ne serait ce que les motos circulent
sans trop de difficulté ».
Les habitants du secteur de Balari en plein travail |
« Nous
n’avons pas de moyens financiers, pas de financement. Nous le faisons de
manière bénévole mais aussi avec la contribution financière des villageois nous
permet d’acheter de la nourriture pour les personnes qui sont sur le chantier »,
s’est exprimé le Père Kadiambiko.
Pendant
cette période de crise sanitaire avec le confinement décrété au mois de mars
2020, les populations de certains secteurs dépendent de la République du Congo
pour s’approvisionner en denrées de première nécessité et d’aller y vendre
leurs marchandises. Elles en souffrent davantage parce que les mesures prises
par le chef de l’Etat, notamment de la fermeture des frontières n’ont pas été comprises
par les autorités locales.
Quand
on a dit qu’on a fermé la frontière, comme pour dire plus d’entrée et plus de
sortie même pas les marchandises. Les seuls véhicules qui arrivaient dans ce
coin venaient de Brazzaville pour l’achat et la vente des marchandises.
Malheureusement, ces véhicules ne vennaient plus pour la simple raison que les
frontières étaient fermées.
Des
sages du territoire se demandent si « nous faisons partie de la Rdc parce
que nous sommes abandonnés à notre triste sort ». Ils demandent aux
personnes de bonne volonté qu’ils viennent à leur secours en ce qui concerne la
réhabilitation des routes de dessertes agricoles. Si les routes sont bien
entretenues, les villageois produiront et vendront leurs produits agricoles.
Les
villageois produisent mais ils ne savent pas évacuer leurs produits agricoles
vers les grands centres de consommation. « Ceux qui travaillent n’ont pas
de salaire ou le peu que les fonctionnaires gagne, ils ne savent pas quoi faire
avec. Il n’y a pas de marché et pas de véhicules qui peuvent venir »,
regrette le Père Kadiambiko.
Le
Père Kadiambiko a déclaré que le système de cantonnage manuel ne nécessite pas
trop sur le plan financier. Il est question d’un suivi et une motivation. « Je
ne pense pas que cela peut nécessiter un grand budget pour réhabiliter toutes
les routes de dessertes agricoles du territoire ».
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