Freedom
for journalist (FFJ), organisation de défense de la liberté de la presse et du
droit à l’information a documenté 128 cas d’atteinte à la liberté de la presse
en 2018 en République démocratique du Congo.
Dans
un rapport rendu public dimanche à Kinshasa, à l’occasion du 70ème anniversaire
de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’organisation a repris un
éventail de typologies des violations des droits civils et politiques des
journalistes violés depuis janvier jusqu’au mois de décembre 2018.
Parmi
les violations, FFJ a noté l’arrestation et l’emprisonnement des journalistes.
A la publication de ce présent rapport, deux journalistes sont incarcérés dont
l’un sans jugement à la Prison centrale de Makala. Ils sont tous deux
poursuivis pour diffamation par des détenteurs de la puissance publique. L’un
par le secrétaire général des Sports et l’autre par le fils du premier
ministre. Le taux élevé d’interpellations, d’entraves à la libre circulation de
l’information, de pressions administratives, économiques et judiciaires a été
élevé tout au long de l’année 2018.
Ce
rapport publié au dernier mandat du président Kabila révèle une série
d’entraves à la liberté de la presse. Notamment, l’arrestation policière des
membres d’une maison de presse, AfricaNews, accusés d’avoir relayé un
dysfonctionnement dans une école de formation de Police. L’enlèvement des
journalistes s’est sensiblement caractérisé cette année. Deux journalistes ont
été enlevés et se sont retrouvés abandonnés et visages masqués.
Le
rapport ajoute que la brutalité policière a caractérisé
« La
liberté de la presse qui découle de la liberté d’expression est un droit
fondamental de l’homme et devra être protégée. FFJ invite les institutions et
les organes de l’Etat, les organisations de la société civile, les forces vives à
contribuer efficacement à la promotion de la liberté de la presse », a
déclaré, dans le rapport, le directeur de FFJ, dans le préambule du rapport,
Désiré-Israël Kazadi.
Soixante
interpellations, trois emprisonnements dont deux courent encore, médias proches
des opposants demeurés fermés, rafle des journaux au contenu jugé critique à
l’action du gouvernement et du régime. Les autres chiffres concernent des cas
divers d'entraves, notamment des violentes et sérieuses menaces des
journalistes, intimidations physiques, confiscation des matériels de travail
sur les journalistes pendant les manifestations publiques.
Le
rapport révèle que la plupart des violations des droits des journalistes sont
commises à l’Est de la RD Congo, partie meurtrière où les journalistes sont
régulièrement pris à parti. Ce rapport a été élaboré grâce à la collaboration
des deux organisations partenaires Journalistes pour la promotion et la défense
des droits de l’homme (JPDH) et Réseau des journalistes pour la justice
transitionnelle (RJJT).
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