Kinshasa – le 26 août
2014. En réponse à une épidémie de fièvre
hémorragique virale à Ebola dans la province de l’Equateur, en République
Démocratique du Congo, Médecins Sans Frontières lance une intervention
d’urgence. L’ONG, présente dans le pays depuis plus de 30 ans, envoie sur place
des médecins, des infirmiers, des logisticiens et des spécialistes en hygiène
et assainissement.
« Nous avons eu la
confirmation dimanche que quatre des prélèvements effectués la semaine dernière
par nos équipes étaient positifs au virus Ebola. Nous intervenons donc
rapidement pour tenter d’isoler les cas suspects et confirmés, et retracer les
contacts », explique Jeroen Beijnberger
Coordinateur médical de MSF en RDC.
En
collaboration avec le ministère de la Santé congolais, MSF met en place une
structure de prise en charge à Lokolia, la zone la plus touchée par l’épidémie
dans la zone de santé de Boende. « La priorité pour l’instant est de tout
mettre en œuvre pour éviter que la maladie ne se propage et que d’autres
personnes ne soient contaminées», détaille Jeroen Beijnberger.
Par
ailleurs, aucun lien avec l’Afrique de l’Ouest n’a été établi, même si rien
n’est à exclure. «A ce stade, il ne s’agit
que d’une simple coïncidence. Nous cherchons
à confirmer l’origine de l’épidémie, mais pour l’instant, rien ne fait
le lien directement avec l’épidémie qui sévit en Guinée, au Libéria et en
Sierra Léone depuis plusieurs mois », informe Jeroen Beijnberger
MSF
rappelle qu’au cours de la première phase d’une intervention d’une nouvelle
épidémie de fièvre hémorragique, la protection des malades et du personnel
soignant est primordiale. Une bonne coordination est aussi indispensable pour
s’assurer que tous les niveaux de décision, depuis le niveau gouvernemental
jusqu’aux leaders communautaires et chefs de villages, communiquent de
l’information précise et appropriée à la population. Par ailleurs, des équipes
d’enterrement doivent être organisées avec des mesures de contrôle de
l’infection appropriées, et la recherche active de contacts, ainsi que
l’analyse et la surveillance épidémiologique, doivent être mise en place
rapidement et avec efficacité pour éviter la propagation de l’épidémie.
« En temps normal nous sommes en mesure de
mobiliser des équipes spécialisées en fièvres hémorragiques, mais actuellement
nous faisons face à une énorme épidémie
en Afrique de l’Ouest, limitant notre capacité de réponse à l’épidémie en
Province de l’Equateur. Nous avons besoin que d’autres acteurs se mobilisent
rapidement à nos côtés pour appuyer le Ministère de la Santé : seuls nous
n’y parviendrons pas », conclut Jeroen Beijnberger.
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