« Vous nous voyez ici au siège de l’APLC, le secrétaire exécutif de
la Cellule nationale de renseignements financiers, Adler Kisula ainsi que
l’inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete. Je les ai
invités au siège de l’APLC dans le cadre de l’appui et la matérialisation de
vision du chef de l’Etat dans la lutte contre la corruption, le détournement,
le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ». C’est en ce
terme que s’est exprimé Thierry Mbula Moko, le coordonnateur de l’Agence pour la
prévention et la lutte contre la corruption. C’était le 16 juillet 2022 à son
siège de Kinshasa-Ngaliema.
Jules Alingete, Thierry Mbula Moko, Adler Kisula |
Bien qu’elle recule, cette pieuvre tentaculaire qu’est la corruption continue d’être un fléau qui gangrène le pays. La mégestion et la mal gouvernance font encore des ravages dans la société congolaise et affaiblit l’économie. C’est pourquoi, en vue d’appuyer et de poursuivre la vision du Chef de l’Etat dans la lutte contre la corruption, les détournements des deniers publics, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et de mettre en œuvre une stratégie concertée entre les principales institutions étatiques que l’APLC a initié une Task-Force Anticorruption, Anti-détournement et Anti-blanchiment. L’Agence a ainsi invité le mardi 26 juillet 2022 le secrétaire exécutif de la Cellule des Renseignements Financiers (Cenaref) et l’Inspecteur Général des Finances, chef de service, Jules Alingete dans le cadre d’une séance de travail.
L’objectif de cette Task Force est de favoriser la
collaboration institutionnelle et opérationnelle entre Services et Organismes
publics œuvrant dans la lutte contre la corruption, les détournements des
deniers publics, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme,
dans le respect des mandats et missions de chaque institution. L’APLC en sa
qualité d’Autorité Nationale de Référence sur les matières liées à la
corruption a décidé de rassembler les différents services et institutions
traitant ces questions pour une stratégie de lutte inclusive.
D’autres structures étatiques seront graduellement
invitées à se joindre à cette force. Les échanges ont porté essentiellement sur
quatre priorités. Il s’agit de créer une synergie dans la lutte contre la
corruption, les détournements des deniers publics, le blanchiment des capitaux
et le financement du terrorisme ; renforcer les cadres de concertation entre
les autorités ; de favoriser
la coopération et l’échange d’information et enfin d’assurer des missions conjointes.
Les résultats attendus sont entre autre une lutte
coordonnée avec des objectifs communs et ciblés ; un cadre de concertation
renforcé avec échange d’informations effectives ; des missions conjointes sont
diligentées. Ensuite, un calendrier d’action et une série de procédures
d’échanges d’informations seront implémentés afin de maximiser les efforts.
« Nous voulons donner un signal fort que ça soit à la population congolaise mais également au niveau de l’opinion internationale que le travail de la lutte contre la corruption, le détournement, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme se fait en synergie entre les principaux acteurs. Aujourd’hui, nous sommes à trois mais demain il y aura d’autres structures qui vont se joindre à nous pour que le travail soit plus efficace. Plus on est nombreux plus les résultats sont meilleurs et la lutte est collective, a déclaré Thierry Mbula Moko.
Depuis l’accession du chef de l’Etat à la magistrature suprême,
ajoute-t-il, la lutte contre la corruption, le détournement et les antivaleurs,
il l’a placé au cœur de son action et dans le cadre de l’appui de cette vision,
de cette manière de faire les choses. « Oui il y a une volonté de faire
les choses. Mais à côté de cette volonté politique, nos structures sont là pour
accompagner la mise en œuvre de la vision du chef de l’Etat parce que nous
voulons tous un Congo meilleur, que le détournement d’argent, le financement de
terrorisme, le blanchiment d’argent, bref tous ces faits assimilés puissent régresser
dans notre pays. Nous sommes décédés d’unir nos efforts, travailler ensemble et
avoir des résultats probants ».
Trois dirigeants des structures de lutte contre la déléquance financière |
Adler Kisula a remercié le coordonnateur de l’APLC pour avoir pris cette initiative
pour parler de ce grand fléau qui mine la société congolaise à savoir, la
corruption, le détournement des deniers publics ainsi que le blanchiment des
capitaux. L’heure est grave par ce qu’aujourd’hui sur le plan international,
notre pays est considéré comme une sorte de plate-forme où effectivement il y a
blanchiment des capitaux, détournement et corruption, a-t-il relevé.
« En 2020, Le Groupe d’action financière contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (GAFI) a vérifié, audité notre dispositif anti-blanchiment. A l’issue de ce rapport, notre dispositif a été jugé très faible. Aujourd’hui, notre pays est en passe d’être mis sur la liste noire du Gafi avec des conséquences incalculables. Il était temps que toutes les structures se retrouvent pour mutualiser les efforts afin de combattre ce fléau sinon croyez-moi il y aura de surprise désagréable dans les jours à avenir ».
Pour Jules Alingeti, c’est une occasion rêvée de se retrouver dans cette Task
force de lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux et le
détournement des deniers publics. Ces antivaleurs constituent un véritable
combat de corps à corps entre les structures qui luttent pour les endiguer ainsi
que les gens qui font leur apologie.
« Nous ne pouvons faire reculer ces antivaleurs que dans une
synergie d’actions. Voilà pourquoi nous applaudissons cette initiative de l’APLC
pour que nous puissions nous retrouver ensemble pour organiser des missions
mixtes et conjointes pour repousser ces antivaleurs et donner satisfaction à la
volonté du président de la République qui veut que ce fléau puisse être un phénomène
sensiblement réduit dans notre environnement socio-économique ».
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