Adresse de la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires
étrangères aux fonctionnaires de son Ministère
Monsieur le
Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs
les Agents et Cadres du Ministère des Affaires Etrangères et Congolais de
l’Etranger,
Je tiens à vous
féliciter pour l’organisation de cet événement qui nous permet de nous
rencontrer enfin, et de vous remercier de vive voix de l’accueil chaleureux que
vous nous avez réservé depuis notre prise de fonction en septembre dernier.
C’est, pour le
Vice-ministre et moi-même, un grand honneur de nous trouver à la tête de ce
grand Ministère et d’avoir, de ce fait, l’opportunité de travailler avec vous
main dans la main, afin de matérialiser la volonté de changement que nombreux
d’entre vous ont exprimé dès nos premiers contacts.
Monsieur le
Secrétaire Général,
Les maux qui rongent
le Ministère des Affaires Etrangères sont innombrables. Vous en avez
énuméré quelques-uns.
Le problème majeur de
notre pays est celui de son image, image qui a été tellement malmenée, aussi
bien dans notre propre environnement, dans la région, en Afrique, que dans le
monde. Pendant de longues années, nous avons été un pays à terre. Donc, il
y a un travail à faire pour nous relever. Le monde entier nous a vus à terre
; maintenant nous devons faire en sorte que le monde nous voit debout. C’est ce
travail-là que nous avons à accomplir aux Affaires Etrangères.
Cela ne sera pas
facile. Quelqu’un qui a été anéanti et qui essaie de se relever, tombera et
retombera encore. C’est une détermination de fer que nous devons avoir pour
faire ce travail de relèvement. Nous devons acquérir une nouvelle et plus
forte opiniâtreté pour effectuer ce travail. De ce fait, nous devons savoir
que nous serons combattus. Mais, pour rien au monde nous ne devons-nous
décourager.
Nous avons le devoir
de montrer au peuple congolais et au monde, que nous, congolais, nous sommes
capables de nous relever par nos propres efforts. Penser et faire ainsi nous
donnera une image positive de nous- mêmes et de ce fait, nous allons refléter
à l’extérieur cette nouvelle image.
Il y a un parallèle
à faire entre le fait que notre pays est à terre et notre Ministère.
Quand nous regardons
le Ministère des Affaires Etrangères, nous constatons qu’il est effectivement
à terre.
Pourquoi je dis que
notre Ministère est à terre ?
C’est en raison de
toutes les « antivaleurs » qui sont dénoncées dans notre pays, lesquelles ont
pris place au sein du Ministère des Affaires Etrangères. Doit-on les citer ?
Epinglons-en
quelques-unes :
La corruption ;
Le clientélisme ;
Le trafic d’influence
;
La disparition des
documents qui nous sont envoyés ;
L’extorsion de petits
montants aux visiteurs pour un « bonjour » ou un « aurevoir » ;
A l’extérieur du pays
:
Une de nos ambassades
jouxtant un lieu de plaisir ;
La spoliation du
patrimoine de l’Etat congolais par la vente d’immeubles abritant nos ambassades
ou nos représentations diplomatiques au bénéfice de certains individus à
l’insu du Ministre ou de ses mandataires ;
Le vol des recettes
générées par la vente des visas, des passeports et autres imprimés de
valeur...
Bref, toutes les
antivaleurs contre lesquelles nous sommes en train de lutter, au pays, sont «
valablement » représentées au sein de notre Ministère.
En outre, nous pouvons
aussi constater que nombre de difficultés et de problèmes qui émergent au
sein du Ministère des Affaires Etrangères sont la conséquence des pratiques
liées auxdites antivaleurs.
De la privatisation de
l’Etat de son dû, par certains, découle une gouvernance administrative
calamiteuse, avec comme conséquences, en ce qui concerne notre Ministère, ce
qui suit :
❖ L’existence d’un personnel flottant dont la mécanisation se fait toujours
attendre ;
❖ Des primes instituées mais dont le paiement pose problème ;
❖ L’octroi de missions sans nécessairement tenir compte ni des compétences
ni de
l’expérience et
encore moins de la maîtrise des dossiers ;
❖ L’intégration dans le corps des diplomates de personnes sans diplômes ou
sans numéro matricule ;
❖ L’envoi d’intrus, membres de famille ou amis sans qualification avérée,
en postes diplomatiques ;
❖ Des arriérés de salaires et autres dettes de nos Diplomates ;
❖Des engagés locaux au sein de nos ambassades sans rémunérations pendant
des années ;
❖ Des Chancelleries, des résidences de Chefs de Missions et autres
diplomates
dont les loyers ne
sont plus payés depuis des lustres ;
❖ Des familles de diplomates en fin de carrière ou rappelés, mais oubliés
à
l’étranger sans
moyens de vivre dignement ;
❖ Des diplomates morts et dont les corps sont abandonnés, semble-t-il, dans
des
morgues à
l’étranger...
A travers cette
énumération, non exhaustive du reste, paraissent, chers membres, agents et
cadres du Ministère des Affaires Etrangères, les nombreuses et diverses
difficultés que beaucoup d’entre vous vivent.
Tout ceci illustre à
suffisance l’ampleur des défis qui sont les nôtres, vous et moi.
Sous d’autres cieux,
un ou une Ministre entrant n’a pratiquement qu’un souci : affirmer sa vision et
présenter son programme d’action.
Chez nous, en
revanche, plus particulièrement en ce qui concerne le Ministère des Affaires
Etrangères, c’est avant tout un monceau de problèmes qui vous assaille. Mais
nous n’avons le droit ni de nous montrer faibles et encore moins de nous
décourager ; bien au contraire, ces défis constituent la source de l’énergie
qui doit nous animer toutes et tous.
J’en appelle ici à la
conscience de chacune et de chacun d’entre nous ; la participation active de
tous les fonctionnaires est requise pour redorer notre image propre, celle de
notre Ministère et par devers lui, l’image de notre cher pays. Je vois bien
que le Ministère des Affaires Etrangères regorge de femmes et d’hommes très
compétents, travailleurs, dévoués, qui ne demandent qu’à être mis dans des
conditions sociales et professionnelles dignes, afin qu’ils donnent le meilleur
d’eux-mêmes.
Monsieur le Secrétaire
Général,
Vous avez souhaité
que je sois « la muse, l’inspiratrice » pour plus de justice, plus d’équité
dans la recherche de l’excellence à laquelle tous les agents et cadres du
Ministère aspirent.
J’accepte et je tiens
à assumer effectivement le leadership de notre Ministère afin que ce dernier
devienne une figure de proue pour notre pays. A cet effet, je vous demande
instamment que nous nous mettions tous d’accord sur les actions à
entreprendre.
Personnellement, j’en
voie déjà quelques-unes :
❖ La première c’est de tout faire pour qu’enfin les textes qui créent et
organisent le fonctionnement de vos services, à la Centrale et à l’extérieur
du pays, soient respectés et appliqués avec la plus grande fermeté. Cela
implique aussi la mise à niveau de tous ces instruments juridiques, pour les
adapter à l’environnement diplomatique qui a beaucoup évolué.
❖C’est également la formation et le recyclage du personnel diplomatique,
administratif et technique. A cet effet, l’Académie Diplomatique sera
redynamisée et renforcée.
❖ C’est, enfin, l’instauration des mécanismes efficaces de lutte, sans
merci, contre le clientélisme, le tribalisme, le favoritisme, l’accaparement
indu des deniers publics et l’impunité, car ce sont là les tares qui ont
ouvert la porte à l’anarchie et aux désordres de tous genres, dans un
Ministère considéré, sous d’autres cieux, comme le réservoir de l’élite et
de l’excellence.
Par ailleurs, dans de
nombreux domaines, le Ministère des Affaires Etrangères est resté figé.
Ainsi, en ce qui
concerne la structure organique du Ministère, les mêmes services créés il y
a plus de trente ans continuent de fonctionner pratiquement selon le même
format d’antan et avec les mêmes attributions. Ce cheminement a engendré un
immobilisme incompréhensible, quand on sait que les relations internationales
ont, entre temps, été affectées par des événements majeurs et des
changements de grande ampleur. Citons à titre d’illustration :
- La mondialisation ;
- Les changements
climatiques ;
- Les objectifs du
développement durable ;
- La montée du
terrorisme...
Il faut ajouter à
cela que notre pays, engagé sur la voie de la démocratie, n’a plus les mêmes
priorités qu’elle avait sous les régimes monolithiques.
Tous ces changements
ont accru le volume des échanges entre différents Etats, créés de nouveaux
besoins et de nouvelles opportunités de développement pour tous les pays. Ils
ont aussi fait apparaître de nouvelles branches scientifiques dont le
développement s’accroît sans cesse, au point que tous les diplomates à
travers le monde sont confrontés à ces nouveaux enjeux.
Notre Ministère
observe toutes ces mutations sans y participer et sans engager les réformes
qui lui permettraient de jouer un rôle décisif dans les batailles du futur.
Non seulement il n’a pas tenu compte de ces nouvelles disciplines dans le
réaménagement de ses services et dans le recrutement des agents, mais aussi
il n’a pas non plus créé de nouveaux corps de métiers spécialisés,
capables de répondre à ces nouveaux défis.
Le même immobilisme
est observé en ce qui concerne le nombre et la localisation de nos missions
diplomatiques à l’étranger.
Toutes les mutations
sus-évoquées ont dans certains cas, rendu non pertinents des arguments jadis
évoqués pour ouvrir des missions diplomatiques et dans d’autres, totalement
modifié la nature et l’intensité des relations entre Etats. Toutes ces
évolutions devraient conduire la République Démocratique du Congo à revoir
la liste de ses représentations à l’étranger, à fermer des ambassades et à
en ouvrir d’autres, à accroître sa présence dans certains pays, et à la
réduire dans d’autres.
En substance il s’agit
d’être proactifs, au regard des nouveaux enjeux de la diplomatie moderne et
aux nouveaux besoins de l’Administration congolaise.
Notre Ministère des
Affaires Etrangères a 62 Ambassades, 2 Représentations permanentes et 4
Consulats généraux. La répartition de ces missions n’a pas été revue
depuis très longtemps, de sorte qu’elle ne reflète plus les ambitions
actuelles de la diplomatie congolaise. La moitié de ces missions se trouve en
Afrique ; ce qui n’est pas pour déplaire aux panafricanistes comme moi. Mais
devant également poursuivre des objectifs de croissance et de développement
durable, la République Démocratique du Congo doit impérativement tourner son
regard vers tous les pays considérés comme des modèles de progrès et
d’excellence.
En ce qui concerne les
services administratifs, il nous faut rapidement y engager des réformes
fortes, pour les adapter à l’environnement diplomatique actuel, caractérisé
par de nouveaux enjeux et de nouvelles opportunités. Alors que, pour la
défense des intérêts nationaux, elle est censée jouer les premiers rôles
dans les batailles diplomatiques, l’Administration des Affaires Etrangères est
aujourd’hui confinée dans la figuration et les fonctions marginales, comme les
passeports et les visas.
En ce qui concerne les
communications, il y a une nécessité urgente de mettre en réseau tous les
services diplomatiques de notre pays : ceux de l’Administration centrale et
ceux situés à l’étranger. Le Ministère doit disposer, pour cela, de canaux
totalement sécurisés, pour la transmission des notes internes et pour
faciliter les échanges avec les différents acteurs diplomatiques du pays.
Quand on constate que les messages diplomatiques de la République
Démocratique du Congo naviguent dans des réseaux sociaux ouverts au grand
public, comme Yahoo, Gmail ou Hotmail, on comprend à quel point le pays est
vulnérable et sans défense. C’est une situation qui doit être réglée dans
les plus brefs délais.
A côté du site web,
le Ministère doit réactiver l’usage de la valise diplomatique, pour la
transmission des colis et des messages sensibles. La valise diplomatique est un
outil indispensable pour les échanges entre la Centrale et son réseau
extérieur. Certaines informations et certains objets ne peuvent, en effet,
être acheminés que par ce moyen, pour des garanties de confidentialité.
Monsieur le
Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs
les Agents et Cadres du Ministère des Affaires Etrangères et des Congolais de
l’Etranger,
Au-delà de ces
réformes que nous devons opérer, je voudrais insister sur le fait que dans
les Etats modernes, toute action publique doit avoir une finalité précise, et
les moyens que l’Etat y affecte doivent être évalués avec rigueur et
fermeté.
En ce qui concerne la
diplomatie, tout ce que vous avez annoncé, Monsieur le Secrétaire Général,
c’est-à-dire, le recrutement des agents, leur promotion, l’intégration au
sein du corps diplomatique, l’ouverture des missions diplomatiques ou des
postes consulaires, le nombre et le rang des agents à envoyer en poste, les
biens meubles et immeubles affectés au fonctionnement de la Centrale et des
postes diplomatiques, tout cela doit répondre à des besoins clairement
identifiés et contribuer à la satisfaction de l’intérêt général.
Toutes les actions
diplomatiques doivent en effet s’inscrire dans un projet gouvernemental
précis, avec une division du travail et une répartition des tâches
réfléchies. Le diplomate muté à l’extérieur doit avoir une mission
définie et des moyens affectés à cette fin.
A la Centrale et dans
les missions diplomatiques et consulaires, des objectifs à court, moyen et
long terme seront assignés à chaque Direction, à chaque poste d’emploi, et
des tâches explicites, détaillées, seront confiées à chaque agent. Sur
cette base sera organisée l’évaluation tant des Agents que des Cadres.
Monsieur le
Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs
les Fonctionnaires du Ministère des Affaires Etrangères et Congolais de
l’Etranger,
Tout ce que nous
disons dans cette salle ne sera réalisé que si nous mettons fin à ce climat
général d’impunité et de laisser-aller que j’ai évoqué tout à l’heure.
Si nous arrivons avec
détermination, tous les Agents et Cadres et la Ministre que je suis, à nous
coaliser ensemble pour donner une nouvelle image des Affaires Etrangères, nous
serons capables de réussir à relever les défis qui nous assaillent. Et si
nous réussissons, nous allons montrer au peuple congolais que le pays peut
effectivement vaincre ces antivaleurs dans notre société.
Quand la congolaise ou
le congolais viendra aux Affaires Etrangères et verra qu’à l’intérieur tout
est propre, qu’il est bien accueilli et orienté sans avoir payé l’apparente
gentillesse d’un agent, qu’on ne lui soutire pas des sous pour « un bonjour »
ou un « aurevoir » ; quand dans les couloirs et les bureaux, il n’y aura ni
vagabondage ni bruits, mais que tout le monde sera en train de faire
sérieusement son travail, alors les congolais comprendront que le changement
est entré, en passant par la porte du Ministère des Affaires Etrangères.
Nous ne devons pas
oublier que, de tous les immeubles publics de la capitale congolaise, notre
immeuble de l’administration centrale est probablement le plus fréquenté et
par les nationaux, et par les étrangers. C’est donc un miroir qui nous
reflète notre propre image, de même que celle-ci vis-à-vis des étrangers et
vis-à-vis du peuple congolais.
Changeons donc notre
image, et nous nous verrons en réalité tels que nous devrions être, et non
pas tels que nous sommes aujourd’hui.
Dans la perspective
des relations avec le monde extérieur, notre pays, la République
Démocratique du Congo, a grandement besoin de redorer son blason, de
présenter une image de marque rassurante. C’est une condition sine qua non si
nous voulons atteindre les objectifs que veut cibler notre diplomatie, à
savoir :
- Briser l’isolement ;
- Reconstruire les
ponts rompus dans nos relations régionales et internationales ;
- Rétablir la
confiance avec les Institutions internationales ;
- Favoriser et
accroître les investissements étrangers ;
- Hisser réellement
la République Démocratique du Congo au niveau des pays
émergents.
Membre de plus de 300
organismes et institutions sur les plans africain et international, la
République Démocratique du Congo traîne d’importants arriérés en ce qui
concerne ses contributions.
Outre le leadership
qu’elle devrait naturellement avoir dans ces organisations, notre pays a la
capacité de jouer un rôle prépondérant au sein de la Fonction Publique
internationale. Mais, pour y parvenir, la République Démocratique du Congo
doit acquérir une image irréprochable et mettre tous les atouts de son côté
à tous points de vue. Il est inacceptable que son droit de voter lui soit
retiré lors de certaines grandes réunions internationales, ou que des postes
revenant à notre pays soient occupés par des non congolais, simplement parce
que le pays a des dettes. Cette situation est intolérable et doit changer.
Certes, il n’est pas
nécessaire d’être membre de toutes les organisations susmentionnées. Il nous
faut plutôt privilégier l’efficacité et l’efficience.
Le Ministère des
Affaires Etrangères se doit de réfléchir, sans doute avec le concours de
certains experts du monde universitaire congolais, sur une stratégie de
repositionnement de la République Démocratique du Congo sur les échiquiers
africain et mondial.
Pays immensément
doté en ressources naturelles du sol et du sous-sol, en superficie et en
ressources humaines, elle jouit d’une position géopolitique qui lui donne une
vocation, sinon une mission géostratégique sur le présent et l’avenir du
continent africain. La République Démocratique du Congo n’a pas la place
qu’elle a eue ou qu’elle doit avoir, ni encore moins le rôle qu’elle peut
jouer sur les échiquiers politique et économique africains.
Car, ce que l’Afrique
centrale est à l’Afrique entière, reliant le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest
du continent, c’est ce que la République Démocratique du Congo est à
l’Afrique centrale elle-même. Le développement politique et économique du
continent africain ne peut pas se faire par-dessus la tête de l’Afrique
centrale, et celui de l’Afrique centrale ne peut pas se faire par-dessus la
tête de la République Démocratique du Congo. La centralité de notre pays
est incontournable, à condition qu’il ne soit pas seulement un terrain de jeu
et des compétitions des autres. Mais le Congo a perdu la place et le sens d’un
tel rôle en Afrique et dans le monde. Il en a perdu les moyens politiques
ainsi que les moyens économiques.
C’est pourquoi j’opte
pour la diplomatie du développement, cette démarche politique qui consiste à
privilégier, dans toutes nos relations, sous-régionales, régionales et
mondiales, l’éclosion et l’agrandissement du marché économique congolais. Il
s’agit d’intéresser les opérateurs économiques, faciliter les
investissements étrangers publics et privés, mais aussi et avec
détermination, favoriser l’émergence d’une classe moyenne nationale.
Pour cette diplomatie,
la paix avec tous nos voisins et le reste du monde est une condition sine qua
non.
Nous avons à cœur de
redonner à la République Démocratique du Congo la place et le rôle qui lui
reviennent sur l’échiquier africain, et à travers ce dernier, sur
l’échiquier mondial.
Pour y parvenir, nous
avons déjà un atout formidable qu’il nous suffira d’exploiter à fond : c’est
la volonté clairement affichée du Chef de l’Etat, de faire de notre
diplomatie le fer de lance de l’action gouvernementale pour le développement
du pays. Et c’est à notre Ministère qu’il revient principalement la
responsabilité d’en assurer la mise en œuvre et le suivi.
Je vous remercie.