La grande menace qui pèse sur les tourbières est l'industrie du bois. Sur
un total de 57 concessions forestières en RDC, au moins 29, couvrant environ
5 million d'hectares, sont illégales
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Kinshasa, République Démocratique du Congo, 31 octobre 2017 - Les
scientifiques ont confirmé la présence des tourbières en République Démocratique
du Congo, après une expédition au village de Lokolama (55 km de Mbandaka -
capitale de la province de l'Equateur en République Démocratique du Congo).
Cette expédition a été menée du 27 au 29 octobre 2017
La première carte des tourbières du Bassin du Congo a été publié en janvier 2017, dans le journal Nature, à partir des données recueillies en République du Congo. La recherche des tourbes en République Démocratique du Congo a commencé en octobre, avec l'expédition de Lokolama. Cette dernière a confirmé la présence de tourbe et de celle ayant une profondeur de 3,5 mètres. L'équipe des chercheurs en forêt tropicale venant de l'Angleterre et de la République Démocratique du Congo composée du professeur Simon Lewis et du docteur Greta Dargie, tous deux de l'Université de Leeds au Royaume-Uni, ont estimé que les tourbières présentes au centre du Bassin du Congo s'étendent sur 145.500 km2, et stockent quelque 30 milliards de tonnes de carbone. Cette étendue de carbone est l'équivalent de 3 ans des émissions de combustibles fossiles dans le monde. Ce qui fait des tourbières du Centre du Bassin du Congo le complexe des tourbières tropicales le plus étendu dans le monde. "Nous étions soulagés d'arriver à Lokolama et d'explorer la forêt marécageuse avec notre partenaire le Dr Corneille Ewango de l'Université de Kisangani, accompagnés des communautés locales pour découvrir que notre cartographie de cette partie de la RDC était correcte. La surprise était surtout que cette tourbe de 3,5 mètres de profondeur se situe proche de la lisière de la tourbière de Lokolama. Ces premiers résultats montrent à quel point il est important d'investir dans la science en RDC pour permettre l'exploration de plusieurs autres sites, afin de découvrir une plus grande profondeur en tourbe et un plus grand stock de carbone. Cette initiative permettra une meilleure cartographie des tourbières dans le futur", a déclaré Dr Greta Dargie. La tourbe est un sol organique humide faite partiellement des matières végétales décomposées. Les tourbières en bon état agissent comme des puits de carbone. Quand les arbres croissent, elles rejettent du carbone dans l'atmosphère, mais lorsqu'elles meurent, elles se décomposent normalement en renfermant le carbone en dehors de l'atmosphère. La décomposition est seulement partielle après un an dans une forêt tropicale marécageuse, conduisant en une accumulation de carbone en forme de tourbe. Greenpeace Afrique travaillent avec les communautés en RDC pour développer des alternatives à l'exploitation du bois destructive et plaider pour que les forêts du Bassin du Congo soient protégées en maintenant le moratoire sur les allocations aux nouvelles concessions forestières en place et adopté il y a 15 ans. La récente découverte des tourbières augmente l'urgence de mettre en place des modèles de développement qui vont radicalement améliorer les moyens de subsistance et le bien-être des populations locales sans compromettre l'intégrité de l'écosystème. "En tant que peuples autochtones, les tourbières font partie de notre héritage culturel et leur découverte représente un immense espoir pour les générations futures. " Nous espérons que notre gouvernement va nous accompagner dans notre rôle de gardiens de ces anciennes forêts et, nous fournir l'aide dont nous avons besoin pour protéger les tourbières au bénéfice de nos enfants et du monde, a déclaré Valentin Egobo, le porte-parole de la communauté de Lokolama. La grande menace qui pèse sur les tourbières est l'industrie du bois. Sur un total de 57 concessions forestières en RDC, au moins 29, couvrant environ 5 million d'hectares, sont illégales. Ces concessions illégales chevauchent approximativement 650.000 hectares de forêts marécageuses de tourbe qui renferment du bois dur. L'Esperanza, le bateau de Greenpeace est actuellement en RDC dans le cadre d'une tournée de 4 semaines sur les côtes d'Afrique Centrale, "Donne une chance aux forêts du bassin du Congo". Les découvertes de l'expédition des tourbières sont essentielles dans les discussions entre Greenpeace Afrique, le gouvernement congolais, représenté par le Ministre de l'Environnement et du Développement Durable. Amy Ambatobe, les communautés locales et les peuples autochtones, la société civile et les donateurs auront lieu à bord du navire au port de Matadi, dans la province du Kongo Central. L'Esperanza fera cap vers la République du Congo le 6 novembre afin de continuer à mobiliser les communautés, les groupes de la société civile, les officiels du gouvernement pour attirer l'attention tant désirée envers l'importance des forêts du bassin du Congo pour maintenir la stabilité du climat mondial. L'objectif est aussi de protéger la biodiversité, les cultures et les moyens de subsistance des populations locales et les communautés autochtones vivant à l'intérieur et autour des forêts. Entre-temps, la recherche des scientifiques reprendront au début de janvier 2018. Biographie des scientifiques : Professeur Simon Lewis Simon Lewis est professeur de Global Change Science à l'université de Leeds et à l'University College London. Il occupe ce poste à temps partiel dans les deux universités de manière égale. Il fut un boursier de la Royal Society Research (2004-2013), et en 2011, il a reçu le prix Philip Leverhulme qui a reconnu l'impact de sa recherche. En 2014, il était classé comme l'un des scientifiques les plus cités dans le domaine de l'environnement/écologie. Le Professeur Lewis a découvert et coordonne l'unique réseau africain de stations de surveillance de forets tropicales in-situ où les arbres individuels sont tagués et surveillés depuis des années : AfriTRON (Africa Tropical Rainforest Observation Network). La recherche du Professeur Lewis croisent plusieurs domaines qui s'accompagnent d'importantes réglementations, parmi elles les forêts tropicales et leur déforestation et dégradation, changement climatique, conservation de la biodiversité, les retombées pour les peuples autochtones, la pauvreté rurale, et le système mondial de commerce des produits provenant des terres tropicales. Son travail sur les forêts tropicales et le changement climatique a été couvert dans les médias à travers le monde, dont la BBC et la CNN. Il est régulièrement sollicité pour des commentaires sur les forêts tropicales et le changement climatiques en lien avec la science. Dr Greta Dargie La recherche de doctorat du Dr Dargie dans les stockages de carbone dans les tourbières de la République du Congo a une portée internationale. Son projet de "Stockage de carbone dans les tourbières dans le Bassin du Congo" basée sur les découvertes faites pendant son travail de terrain en 2014 et sa thèse comporte l'une des études les plus larges et détaillées de l'hydrologie des tourbières tropicales à jour. Cette étude est également la première estimation du carbone stocké dans les tourbières du Congo. Ce projet a été supervisé par le Dr. Simon Lewis en collaboration avec l'Université de Marien Ngouabi. Le domaine de recherche que son doctorat couvre est relativement nouveau et le Dr Dargie espère que c'est seulement le début d'une recherche plus soutenue durant les années à venir. Dr Corneille Ewango Dr Ewango est un botaniste congolais et Directeur de la Réserve de Faune à Okapis dans la forêt tropicale de l'Ituri, un patrimoine mondiale de l'Unesco et le territoire des peuples Mbuti et Bantu. Il a gagné le prix environnemental Goldman Prize en 2005 pour ses efforts dans la protection de faune à Okapi pendant la guerre civile du Congo. Dr Ewango a découvert 270 espèces de lianes et 600 espèces d'arbres dans la zone de recherche. L'herbier qu'il a construit à la Reserve de Faune à Okapis est devenu un lieu de formation et de recherche en botanique tropicale et conservation. Il fait partie d'un groupe désigné par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature qui développe un plan de gestion de l'écosystème pour le Congo. En 2011, Dr Ewango a gagné le prix Future of Nature, qui reconnait les efforts exceptionnels sur le plan international dans la protection des espèces. |
APO
lundi 6 novembre 2017
Les scientifiques confirment la présence des tourbières en République Démocratique du Congo
A la découverte du Territoire de Luozi (Province du Kongo Central)
Là où les hommes ont le pouvoir de se transformer en crocodile et les crocodiles en Superficie : 7.772 km², Taille estimée de la population 196.083 habitants.
DONNÉES GÉOGRAPHIQUES
Le territoire de Luozi est une entité déconcentrée du Kongo central. Il fut d’abord appelé territoire des Manyanga lors de sa création en 1881 par ordonnance royale, du nom de la tribu propriétaire. Il est reconnu territoire par ordonnance administrative du 1er février 1913, en exécution de l’Arrêté Royal du 28 mars 1912 relatif à l’organisation territoriale de la Colonie. C’est en 1949 que l’on rebaptisa le territoire de Manyanga du nom de Luozi.
Les limites territoriales se présentent de la manière suivante :
Au Nord et à l’Est : la République du Congo
Au Sud : le fleuve Congo le séparant des territoires de Songololo et de Mbanza-Ngungu
À l’Ouest : le territoire de Sekebanza.
Le territoire de Luozi est composé de 11 entités décentralisées dont une cité appelée Luozi et dix secteurs appelés Balari, De La Kenge, Kimbanza, Kimumba, Kinkenge, Kivunda, Mbanza-Mona, Mbanza-Mwembe, Mbanza-Ngoyo et Mongo-Luala, avec 37 groupements et près de 7.38 villages. Le territoire de Luozi compte également 78.627 ménages traditionnels suivant le rapport de l’administration du territoire sur le dénombrement démographique effectué en 2014.
Coordonnées géographiques
Latitude : le territoire de Luozi se situe entre 4° et 6° de latitude Sud, c.à.d. le point le plus septentrional se trouve à 4° et le point le plus méridional est à 6°,
Longitude : le territoire de Luozi se situe entre 13°et 14° de longitude Est, le point le plus occidental se situe à 13° et le plus oriental se trouve à 14°
Le territoire de Luozi est situé entre 180 à 800 m d’altitude (au-dessus de la mer)
CLIMAT
Le territoire de Luozi connaît un climat tropical humide, avec alternance de deux saisons :
La saison de pluie (la plus longue) : elle commence d’habitude du 15 Septembre et se termine au 15 Mai de l’année qui suit, avec intercalation d’une petite saison sèche entre les mois de Janvier et Février ;
La saison sèche (la plus courte) : elle intervient le 15 Mai et prend fin autour du 15 Septembre de la même année.
Les deux grands types de saisons sont répartis en cinq saisons. Il s’agit de la Sivu ou la grande saison sèche, c’est la période la plus douce de l’année qui va du 15 mai au 25 août, la Mbangala qui va de fin août jusqu'à début octobre; la Mvula Zantete ou les premières pluies, qui va de septembre à décembre, la Kiangu ou la petite saison sèche qui commence en janvier et prend fin en février; la bo ou la petite saison des dernières pluies, elle va de mars à mai.
La saison des pluies est caractérisée par une chaleur humide d’un soleil tropical, tandis que la saison sèche présente une fraîcheur allant jusqu’à 16° C sur les montagnes de Kinkenge.
HYDROGRAPHIE
Ce territoire est traversé par de nombreux cours d’eau. Les plus importants sont :
la rivière Luala, prenant sa source à Kingoyi dans le secteur de Mongo-Luala et baigne les secteurs de Mbanza-Mona, Kikenge et Mbanza-Mwembe pour se terminer dans le fleuve ;
La Yambi, prenant sa source à Kenge et baigne dans Kimumba et Mbanza-Ngoyo pour se déverser dans le fleuve ;
La Luozi, elle baigne la cité Luozi et termine sa course dans le fleuve ;
La Luhombo qui baigne trois secteurs : Mongo-Luala, Kimumba et Mbanza-Mona pour terminer sa course dans la Luala ; cette rivière fait limite entre le centre Nkundi dans le secteur de Mongo-Luala et de celui de Mambedi dans les secteurs de Mbanza-Mona et Kimumba par le village Luhombo-Sangila, groupement Tembisa, secteur de Mongo-Luala et Nganda-Nkulu, groupement de Mfuenta dans le secteur de Kimumba ;
La Mpete qui sépare les secteurs de Kimumba et Mbanza-Ngoyo par le village Tadi-Kinsona, groupement Sundi-Mamba, dans le secteur de Kimumba et se jette dans la Nkenge
La Lukasu baigne le secteur de Mbanza-Mona et se jette dans la Luala jusqu’au fleuve par les villages Mbanza-Nzadi, secteur de Mbanza-Mona et Bemba dans le secteur de Mbanza-Mwembe ;
la Mufulusi ne baigne que le secteur de Kimumba et se jette dans la Mpete par le village Tadi-Kinsona, groupement Sundi-Mamba ;
la Mongola prend sa source dans le groupement Ndoba, secteur de Balari et se jette dans la Ngudi ;
La Ngudi partant de la Kenge, elle baigne les secteurs de Kivunda et Balari jusqu’en République du Congo où elle est appelée Foulakari.
Les trois premiers cours d’eau, la Luala, la Yambi et la Luozi, sont les plus poissonneux du territoire.
VÉGÉTATION
La végétation reste dominée par des savanes. Le couvert forestier a fortement disparu au fil du temps. Seuls quelques recrus forestiers et galeries forestières persistent.
SOL ET RELIEF
La nature du sol du territoire de Luozi est du type argilo-sablonneux :
Argileux, dans la grande partie (3/4) au nord et sud du territoire.
Sablonneux (1/4) surtout dans les littorales.
Le relief est constitué :
des plateaux de Kingoyi à l’Est et de Kinkenge avec une altitude atteignant 800m à l’Ouest et d’une large dépression remarquable au centre le long de la vallée de la Luala, à 235 m d’altitude entre Luhombo et Lukasu.
PARTICULARITÉS DU TERRITOIRE
Le territoire de Luozi a plusieurs particularités par rapport à d’autres territoires du Kongo Central, les plus remarquables sont les suivantes :
C’est le seul territoire de la province qui abrite la deuxième vallée agricole la plus productive du pays, la vallée de la Luala après la Ruzizi à l’est du pays. L’appui des associations paysannes locales et des ménages agricoles développerait une agriculture responsable et harmonieuse dans cette contrée. Déjà dans cette vallée plusieurs projets agricoles ont donné des bons résultats notamment avec le haricot dont le territoire fut le plus grand producteur dans toute la province ;
L’existence de plusieurs chutes d’eau à potentialité hydroélectrique constante notamment à Ndoba sur la rivière de La Ngudi, dans le secteur de Balari, à Mongo-Luala et à Bulu dans le secteur de Mbanza-Mona. Des chutes d’eau à potentiel hydroélectrique sont disséminées dans plusieurs galeries forestières. L’élaboration des ouvrages d’hydraulique rurale aiderait plusieurs ménages à décrisper leurs besoins énergétiques et entraînerait également la présence plusieurs unités de transformation locale ;
La structure argileuse de son sol est favorable à la rétention d’eau et donc à la grande productivité agricole mais aussi à la fabrication des céramiques, poterie et briques pour la construction des maisons ;
La technique HIMO (Haute Intensité de la main d’œuvre) introduite pour la première fois par la CTB, est fortement appréhendée dans ce territoire avec des bons résultats pour l’entretien et réhabilitation manuelle des routes. Cette technique demande une forte main-d'œuvre et aide la population à accroître leurs revenus. Elle réduit les dépenses d’entretien et de réhabilitation des routes par rapport à l’utilisation des engins mécaniques ;
L’eau est une richesse à la portée de la population car le territoire se situe le long du fleuve sur une distance d’environ 137km laissant plusieurs sources naturelles d’eau potable qui aident grandement la population locale ;
Le territoire de Luozi compte 6 secteurs qui sont frontaliers au Congo-Brazzaville et trois territoires de la province lui sont limitrophes. Ce qui facilite grandement les trafics commerciaux avec une politique permanente d’entretien des routes d’intérêt général. Les six entités communiquant directement au Congo constituent également un véritable corridor écologique entre les deux pays nécessitant la création d’une aire protégée sur place. L’apparition récente de deux jeunes éléphants depuis le secteur de Kivunda parcourant plusieurs autres secteurs est une grande enseigne quant à la création et le maintien d’une aire protégée dans le territoire.
RICHESSES DU TERRITOIRE
Le territoire de Luozi regorge plusieurs richesses en son sein, les plus remarquables sont les suivantes :
Il y a présence de manganèse en très grande quantité (MnO2) à Kizandu, Nkundi et Mbanza-Tadi, avec une teneur de 60-70 % de pyrolusite de très bonne qualité ;
La présence de gisements calcaires à chaux et à ciment susceptibles à l’exploitation industrielle du ciment, presque dans tous les secteurs du territoire;
La présence de fer en teneur excellente à Mongo-Luala ;
Le sous-sol du territoire renferme plusieurs minerais notamment le diamant, l’or, la bauxite, le manganèse et autres mais qui restent malheureusement non exploités à l’exception du diamant et de l’or qui le sont de façon artisanale.
DONNÉES CULTURELLES
Le territoire de Luozi compte 1 seule grande tribu : la tribu Manyanga.
Néanmoins, il existe des particularités liées à l’accent linguistique et au régime alimentaire surtout entre le nord et le sud. C’est ainsi qu’on reconnaît le peuple des Balari occupant le secteur de Balari, des Bayinga dans le secteur de Kivunda et une partie de la Kenge et des Babondo dans les secteurs de la Kenge, Mongo-Luala et Kinkenge. Mais en général, les Bansundi, Babwende, Bamhapangala Badondo, Bayinga et les Balari sont représentés dans les dix secteurs. Ils ont un régime de succession matrilinéaire.
Les Badondo ont un régime alimentaire essentiellement basé sur le manioc bouilli et trempé dans l’eau. Ils ont comme adage : « Mudondo kabolanga », ce qui signifie « je peux mourir mais je sécherai ». Ils sont très éloquents et d’apparence agressive.
Les Bayinda ont comme adage « Bayinda bolengulu » ce qui signifie : deux bayinda peuvent consommer tout un cochon. Ils mangent beaucoup le porc avec le chikwangue et le riz qu’ils cultivent assez.
La culture de ce territoire est aussi bien connue grâce au récit « Un croco à Luozi » du feu écrivain et professeur Zamenga Batukezanga.
LANGUES PARLÉES DANS CE TERRITOIRE
Kikongo (95 %)
Lingala (20 %)
Dans ce territoire, le Kikongo est la langue parlée par la majorité de la population. Le Lingala est notamment parlé par les grands commerçants et les personnes ayant vécu à Kinshasa. Plusieurs mots de Kilari, le dialecte parlé notamment par la population de Balari et par les Congolais qui viennent du Congo Brazzaville, se distinguent nettement d’autres mots parlés dans d’autres secteurs. Néanmoins, le Kikongo parlé dans ce territoire est appelé le Kimanyanga, du nom de la tribu représentant l’entité de Luozi.
PRINCIPALES ACTIVITÉS
Agriculture (95 %)
Pêche (1 %)
Elevage (70 %)
Petit commerce (10 %)
Cueillette (3,5 %)
En dehors de l’agriculture vivrière, il existe aucune plantation industrielle d’envergure dans le territoire alors que la deuxième vallée de production agricole du pays s’y trouve : vallée de la Luala. Néanmoins, selon le programme du gouvernement, un Projet serait en cours pour y construire un parc agro-industriel.
L’agriculture reste la principale activité dans le territoire car cette activité est la plus prometteuse et la moins coûteuse par rapport à d’autres activités malgré l’état de délabrement des routes de desserte agricole et la rareté de preneurs. Cette dépendance est surtout liée au manque d’entreprise employant une main d’œuvre importante dans le territoire.
SITUATION ÉCONOMIQUE
Nombre d’opérateurs économiques 800
PRINCIPAUX OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES
Entreprise CRPL (Centre de Recherche Pharmaceutique de Luozi) opérant dans la fabrication des produits pharmaceutiques notamment la manalaria et le manadiar dont la commercialisation se fait exclusivement à Kinshasa, employant localement 23 ouvriers permanents et 27 temporaires, cette entreprise appartient à la famille Batangu Bampesa
Entreprise BENI-FOOD opérant dans la fabrication et livraison en gros et détail des produits nutri-thérapeutiques et alimentaires, employant 5 ouvriers permanents et 8 temporaires et appartenant à la famille Dapton Kia Mpesa.
Établissement MELIA opérant dans le transport, élevage et vente des divers produits manufacturés, employant 14 ouvriers et appartenant à la famille Makola-Suti.
Entreprise Doukure opérant dans la vente des produits manufacturés, et divers alimentaires, employant 6 ouvriers et appartenant à la famille Diasonama.
Etablissements Moderne opérant dans la vente des produits manufacturés, produits pharmaceutiques et d’autres divers alimentaires frais, employant 10 ouvriers et appartenant à la famille Bulungidi.
Il existe plusieurs opérateurs économiques dans le territoire de Luozi dont la majorité se trouvent dans la cité de Luozi. Ces opérateurs économiques ont comme principale activité le petit commerce des produits manufacturés (habits, pagnes, matériaux en plastiques, marmites, produits cosmétiques et pharmaceutiques) en provenance de Kinshasa, Kimpese, Lufu et de la République du Congo.
Les opérateurs Moderne, Melia et Doukure sont spécialisés dans la vente des produits manufacturés en gros et détail dans la cité de Luozi. L’entreprise Doukure est spécialisée dans la vente des produits alimentaires en provenance d’autres territoires ou des pays voisins.
La société CRPL est spécialisée dans la fabrication et commercialisation des produits pharmaceutiques dont le conditionnement et livraison se font uniquement à Kinshasa où se situe leur direction commerciale. Elle existe depuis 1980. La société BENI-FOOD est spécialisée dans la production et livraison des produits nutri-thérapeutiques et alimentaires. Elle existe depuis 2002.
L’opérateur Doukure exerce ses activités à Tadi, dans le secteur de Kivunda. D’autres opérateurs sont implantés à la cité et n’ont pas d’autres activités ailleurs.
PRINCIPALES ACTIVITÉS DES OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES
Production agricole
Achat et vente des produits manufacturés
Fabrication artisanale et vente des produits alimentaires
Sciage et vente du bois
Activité minière artisanale
PRINCIPALES ACTIVITÉS DES PME/PMI
Production et livraison des produits nutri-thérapeutiques et alimentaires (1 %)
Production et vente de manioc (70 %)
Production et vente d’huile de palme (45 %)
La production et la transformation de manioc en farine se font par plusieurs familles, soit pour l’autoconsommation soit pour la commercialisation dans le marché local et dans les territoires voisins.
Les ménages exploitent surtout l’huile de palme des races naines locales issues des palmeraies naturelles dans les galeries forestières et des anciennes palmeraies de race améliorée qui ont été abandonnées. Actuellement, il n’existe aucune usine de transformation de cette huile de palme en savon ni une palmeraie à grande échelle, seulement quelques individus en fabriquent du savon avec les méthodes rudimentaires et le commercialisent localement. Les statistiques de production de ce secteur informel ne sont pas encore bien maîtrisées dans le territoire par manque d’encadrement professionnel.
La transformation semi-industrielle du manioc se fait à BENI-FOOD pour la fabrication des médicaments, aliments et production de l’amidon.
GRANDES ENTREPRISES LOCALES
Il n’existe pas encore des grandes sociétés établies à Luozi pouvant recruter plus de 50 personnes en guise des potentialités agricoles, halieutiques et géologiques de ce territoire. Seuls les services étatiques du ministère de l’Intérieur, de la Santé publique et de l’Éducation qui gèrent plus de 50 personnels.
Il n'y a actuellement aucune activité du Fonds national de Promotion de l’Industrie dans le territoire permettant l’essor des unités de production locale.
PRINCIPAUX PRODUITS AGRICOLES
Manioc (60 %)
Arachide (15 %)
Haricot (13 %)
Riz (7 %)
Maïs (5 %)
Le manioc est produit dans tous les secteurs du territoire de Luozi et notamment dans 68.427 ménages agricoles. Le manioc est consommé soit en chikwangue soit en tubercules bouillies. Une grande partie est également exportée dans les territoires voisins et jusqu’à Kinshasa.
Le haricot est produit en grande quantité dans le territoire surtout dans la vallée de Luala.
Le riz est produit dans le territoire en grande quantité. Cependant, le manque de décortiqueuse appropriée et d’autres appareils de séchage, les riziculteurs ne savent pas comment gagner ce marché avec les riz asiatiques pour le décorticage. Ce dernier est fait très souvent manuellement.
L’arachide est également produite dans tous les secteurs.
Le maïs est aussi produit en grande quantité surtout à Mongo Luala, Kinkenge et Mbanza-Mwembe. Il est consommé difficilement en farine, ce qui rentre également dans l’habitude alimentaire des Manyanga. Le maïs est très souvent consommé sous forme d’épis bouillis ou grillés au feu.
La production du maïs se lève à 2853 T, avec un rendement de 449 kg/Ha pour l’année 2015. Une grande partie de cette production est utilisée pour l’autoconsommation et pour la fabrication d’aliments pour les animaux d’élevage. Mais sa farine coûte trop cher par rapport au maïs importé (semoule) faute d’électricité pour le transformer.
PRINCIPALES CULTURES VIVRIÈRES PRODUITES EN 2016
Manioc : Production globale (T) 430972,48
Maïs : Production globale (T) 1833,583
Riz paddy : Production globale (T) 8850,937
Arachide : Production globale (T) 14851,064
Haricot : Production globale (T) 4123,904
Soja : Production globale (T) 554,936
Sésame : Production globale (T) 824,101
Gingembre : Production globale (T) 19718,351
Oignons : Production globale (T) 14885,7
Pois cajan : Production globale (T) 3073,439
Canne à sucre : Production globale (T) 199429,11
Tabac : Production globale (T) 877,365
Ananas : Production globale (T) 99376,921
Carottes : Production globale (T) 8452
Banane plantain : Production globale (T) 5425,7
PRINCIPAUX PRODUITS NON AGRICOLES
Huile de palme (70 %)
Chenilles (1,5 %)
Champignons (1,3 %)
Fumbwa (1,2 %)
Miel (0,3 %)
Les produits forestiers non ligneux (chenilles, fumbwa et champignons) ne sont plus disponibles en grande quantité dans le territoire. Ils sont destinés à la consommation locale et sont trouvés surtout à Mongo-Luala, Kinkenge et Mbanza-Mwembe. La grande quantité des chenilles et fumbwa consommés proviennent d’autres territoires.
Parmi les produits non agricoles le plus consommés dans le territoire de Luozi on compte l’huile de palme. Elle est utilisée pour la consommation locale et pour la fabrication artisanale de savons. Une grande quantité est aussi exportée pour la vente dans des grands centres et jusqu’à Kinshasa.
PRODUCTION ANIMALES ENREGISTRÉES EN 2016
Volailles (coq et poule) 100.863
Ovins 3.084
Caprins 17.611
Porcins 11.239
Bovins 11.143
PRODUCTION PISCICOLE ET ÉTANGS PISCICOLES
En 2016, 92 pisciculteurs avec 155 étangs ont été recensés dont la production se fait sur 7,5 Ha avec un rendement de 97,33 Kg/Ha ;
Apiculture
En 2016, près de 225 apiculteurs avec 340 ruches ont été identifiés. La production annuelle en litre de miel a atteint près de 2.295 litres et 501 kilos de cires. L’apiculture est pratiquée en compte-goutte vu la rareté des instruments appropriés dans le territoire.
Santé animale
Seize différents types de maladies ont été déclarés sur les animaux d’élevage en 2016. Parmi ces différentes maladies, on dénombre 223 cas de l’ascardiose, 38 cas de metastrongylose, 47 cas de strongylose, 18 cas de la gale sarcoptique, 6 cas d’avortement, 2 cas de calculose renale, 22 cas de blessures, 60 cas de plaies, 16 cas d’otite, 15 cas de bronchites, 35 cas de peste porcine africaine, 10 cas de polype vaginale, 420 cas de pseudo peste aviaire, 18 cas de conjonctivite, 5 cas de fracture et 3 cas d’ascite.
Les techniciens de l’AGRIPEL ont du mal à atteindre tous les secteurs par manque des moyens appropriés pour leur déplacement et l’insuffisance des produits vétérinaires pour mieux satisfaire les besoins des éleveurs.
PRINCIPALES SOURCES D’ÉNERGIE
Bois (100 %)
Pétrole (70 %)
Electricité (Haute Tension, réseau national) (0 %)
Solaire (5 %)
Groupe électrogène (0,4 %)
Eau (REGIDESO) (0,63 %)
Le courant électrique de la SNEL n’existe pas à Luozi.
Pour tout le territoire, ce sont des lampes pétroles et quelques torches qui sont utilisées à la tombée de la nuit dans les ménages. En journée, quelques opérateurs économiques et les trois stations radio émettant à des horaires précis, utilisent des groupes électrogènes fonctionnant avec du pétrole. Les panneaux solaires et groupes sont aussi utilisés par quelques ménages surtout à la cité et dans les hôpitaux et quelques centres de santé et dans quelques édifices religieux présents dans le territoire.
Le bois est utilisé pour la cuisine dans pratiquement tous les ménages mais aussi pour d’autres usages (pour la fabrication de pain, des savons et la fabrication dans les usines de production de CRPL et BENI-FOOD).
L’eau potable est disponible uniquement dans quelques ménages de la cité. Sur près de 6.674 ménages identifiés en 2013 seulement 500 sont effectivement desservis en eau potable, soit seulement 7 % de ménages de la cité, ce qui représente 0,63 % de ménages du territoire.
SITUATION SANITAIRE
Nombre d’hôpitaux 3
Nombre de centre de santé 41
Le territoire de Luozi possède trois hôpitaux de référence situés dans trois secteurs et trois zones de santé rurale. L’Hôpital Général de Référence de Luozi situé dans la cité de Luozi, secteur de Mbanza-Ngoyo. Cet hôpital a été construit depuis 1954 par l’Etat colonial. On trouve en son sein des services de généraliste, de pédiatrie, de médecine interne, chirurgie, gynéco-obstétrique et des unités spécialisées en radiologie, dentisterie, ophtalmologie et kinésithérapie. Il y a 2 médecins et 21 infirmiers qui y travaillent avec une capacité d’accueil de 119 lits.
L’Hôpital Général de Référence de Mangembo dans le secteur de Kivunda, construit depuis 1930 par la Mission Catholique. Actuellement, il a une capacité d’accueil de 65 lits avec 2 médecins et 16 infirmiers ; et l’Hôpital Général de Référence de Kibunzi situé dans le secteur de Mbanza-Mwembe, construit depuis 1892 par l’Eglise CEC. Actuellement, cet hôpital de référence a une capacité d’accueil de 60 lits, on y trouve 2 médecins et 14 infirmiers avec des services spécialisés en médecine interne, pédiatrie, gynéco-obstétrique, chirurgie, imagerie médicale, ophtalmologie et dentisterie.
Le territoire de Luozi possède 13 centres de santé de référence dont 3 dans la zone de santé de Luozi, précisément 1 à la cité et 2 dans le secteur de Mongo-luala. La zone de santé de Mangembo en possède 6 et celle de Kibunzi en possède 4. Tous ces centres de santé de référence travaillent comme des hôpitaux avec des médecins et infirmiers en leur sein et donc à la fois avec des services des PMA et PCA. Le territoire de Luozi possède également 28 centres de santé dont 1 dans la cité de Luozi et 1 dans chaque secteur de Balari, de la Kenge et de Kimbanza, 2 dans les secteurs de Kimumba et Mbanza-Ngoyo, 3 dans les secteurs de Mbanza-Mona et Kivunda, 4 dans le secteur de Mongo-Luala et 5 dans les secteurs de Mbanza-Mwembe et Kinkenge.
Ces 28 centres de santé exercent des activités préventives, curatives et promotionnelles en fournissant des services de consultation, maternité, laboratoire et petite chirurgie et représentent dans l’ensemble une capacité d’accueil de 305. Pour des cas graves, les malades sont acheminés à l’hôpital de référence.
Maladies les plus récurrentes
Paludisme (55 %)
Infections Respiratoires Aigües (5,84 %)
Verminoses (3,03 %)
Diarrhées (2,31 %)
Hypertension Artérielle (1,75 %)
Le paludisme est la première cause de morbidité et de mortalité dans le territoire et a un impact considérable sur le plan socio-économique de la population du territoire.
Les maladies respiratoires aiguës sont beaucoup plus répandues suite à une promiscuité et de mauvaises conditions environnementales des habitations du territoire, ainsi que par manque de moyens nécessaires pour la prise en charge médicale appropriée à chaque forme d’infections respiratoires aiguës.
Les vermineuses ou les maladies des vers intestinaux et les diarrhées prolifèrent beaucoup plus dans le territoire par manque des sources d’eau bien aménagées, manque de traitement d’eau de boisson et manque des conditions générales d’asepsie de la part de la population.
Les hypertensions sont dues au stress face aux conditions précaires de la vie courante actuelle chez les jeunes comme chez les vieilles personnes et du fait d’une alimentation non conforme aux règles de la diététique. Ce qui provoque également plusieurs cas de malnutrition surtout infantile.
Éducation
Enseignement primaire et secondaire
Écoles primaires 203
Écoles secondaires 136
Le territoire de Luozi compte 339 écoles avec 3.021 classes fonctionnelles durant l’année 2015-2016. Au courant de cette année, il y a eu près de 20.609 élèves en âge officiel au niveau primaire et 9916 élèves en âge officiel au secondaire. Il y a eu au total 58147 élèves inscrits dans tous les établissements. La moyenne d’élèves dans les écoles fut de 172. Il y a en moyenne 31 écoles par entité territoriale, l’entité la plus servie reste le Mongo-LUALA avec 32 écoles primaires et 22 secondaires, la moins servie est celle de Balari avec seulement 10 écoles primaires et 5 secondaires. Il y a une école primaire et une école secondaire dans chaque entité du territoire.
Enseignement supérieur et universitaire
Universités : 1
Instituts supérieurs : 5
Il existe actuellement l’Université Libre de Luozi, l’Institut Supérieur de Développement Rural, l’Institut Supérieur des Techniques Médicales, l’Institut Supérieur des Etudes Médicales, l’Institut Supérieur Pédagogique et l’Institut Supérieur des Sciences Sociales Appliquées. Ces six établissements supérieurs se trouvent dans le secteur de Mbanza-Ngoyo, précisément dans la cité de Luozi et une moyenne de 87 étudiants s’inscrit chaque année dans chacune de ces institutions. Il y a 3 établissements qui ont leurs propres bâtiments : ULL, ISTM et ISDR.
À l’Université Libre de Luozi, les filières opérationnelles sont les sciences agronomiques, le Droit et les sciences économiques.
À l’Institut Supérieur de Développement Rural se trouvent les filières d’administration rurale, gestion des entreprises et développement rural, planification régionale et organisation sociale. C’est le seul établissement public.
À l’Institut Supérieur des Techniques Médicales se trouvent les sciences infirmières et des techniques de laboratoire.
À l’Institut Supérieur des Etudes Médicales, les filières qui fonctionnent sont les sciences infirmières, l’informatique de gestion et les sciences commerciales et financières.
À l’Institut Supérieur Pédagogique se trouvent les filières des sciences commerciales et administratives, des sciences agronomiques et vétérinaires, sciences exactes, des lettres et sciences humaines.
À l’Institut Supérieur des Sciences Sociales Appliquées, la seule filière opérationnelle est celle des sciences criminelles.
ACCESSIBILITÉ DU TERRITOIRE
Routes Oui
Voies aériennes Oui
Biefs navigables Oui
Train Non
L’accès au territoire de Luozi se fait par voies routières en venant du territoire de Seke-banza et le Congo-Brazza et par voie fluviale à l’aide d’un bac en venant par les territoires de Songolo et Mbanza-ngungu. Les routes permettant d’entrer et de sortir du territoire sont la nationale R12 qui connecte Luozi au territoire de Seke Banza et la route provinciale menant au beach Kimbemba connecte Kimpese (Songololo) à Luozi via le bac de Kimpungu.
L’accès au territoire par voie fluviale sur près de 3 km de large de traversée constituant la principale voie d’accès au territoire actuellement. Le seul grand bac de Luozi n’est plus opérationnel depuis plusieurs mois et le bac de Mpioka qui était en réserve sert actuellement à la navigation transportant pas plus deux véhicules lourds ou trop chargés pendant la traversée. Son tonnage est limité à près de 15T et son état inquiète les passagers à chaque traversée.
Actuellement, hormis le bac, l’accès à Luozi se fait au moyen des pirogues et pirogues motorisées occasionnelles sur le fleuve en provenance de Songololo ou de Mbanza-ngungu.
Par voie aérienne, il existe plusieurs pistes abandonnées. Néanmoins, il y a aucune compagnie d’aviation qui assume les vols réguliers dans le territoire.
Par voie routière, quelques camions viennent du territoire de Seke Banza en passant par le pont Ndomba dans le secteur de Kinkenge. Cette route est actuellement dans un état de délabrement très avancé et demande une réhabilitation.
Quelques camions viennent également de la République du Congo, malgré l’état de délabrement avancé de routes d’intérêt local et général et pénètrent dans le territoire par les six secteurs frontaliers et arrivent jusqu’à la cité de Luozi, surtout en saison sèche.
RÉSEAUX DE COMMUNICATION
Africell Non
Airtel Oui
Orange Oui
Tigo Oui
Vodacom Non
Il n’existe que trois réseaux de télécommunication dans le territoire. Le réseau Airtel qui couvre presque tous les 10 secteurs avec ses 6 antennes
L’opérateur Orange après avoir racheté Tigo a permis une meilleure unification des abonnés qui utilisaient l’un ou l’autre réseau malgré que le signal d’une antenne donnée n’est pas encore uniformisé pour tous les abonnés unifiés. L’opérateur Orange compte désormais 6 antennes et il est présent dans le territoire avec un shop et un distributeur agrée.
Le signal internet est très faible pendant la journée et dépend sensiblement du signal de l’antenne de l’opérateur. Désormais, Orange offre également l’Internet Mobile 3G pour ses abonnés. Le réseau Airtel fournit l’internet 3G à ses abonnés mais qui se connecte mieux que la nuit.
L’opérateur Vodacom, premier à arriver dans le territoire, plaçait son antenne au-dessus d’un réservoir d’eau à la cité et ailleurs dans le territoire faisait le cherring avec d’autres réseaux. Vodacom n’offrait aucun service de M-Pesa et pas de shop et de ce fait difficile à trouver des unités dans le territoire. Ce qui diminua sensiblement sa clientèle et il finit par couper son signal dans tout le territoire de Luozi depuis le mois de février de l’année 2016.
La faible couverture de ces opérateurs dans les villages frontaliers au Congo amène les habitants à se procurer des Sim des réseaux du Congo-Brazzaville.
ATTRAITS TOURISTIQUES
Parcs Non
Jardins botaniques Non
Jardin zoologiques Non
Chutes d’eaux Oui
Sites touristiques Oui
Sites sacrés Non
Il existe plusieurs sites touristiques naturels à promouvoir pour l’écotourisme dans le territoire mais qui sont tous en état d’abandon.
Parmi lesquels :
chute de Langudi dans le secteur de Balari, au village Kiyangu, c’est la chute la plus impressionnante du territoire ;
chute Lufu avec des neiges près du village Bisinza dans le secteur de Kimbanza ;
chute Bulu dans le secteur de Mbanza-Mona, au village Bulu, une chute à trois têtes non loin de la cité, à 18 km à vol d’oiseau ;
chute Bulubulu dans le secteur de Mongo-Luala, dans le village Mpombo ;
vallée de Luala couvrant les secteurs de Mongo-luala, Kimumba, Kinkenge et Mbanza-Mona avec ses impressionnantes collines ;
chute de Ngombe-Dika dans le secteur de Kimbanza ;
chute de Tunsima à Mbanza-Mona dans le village Mbanza-nzadi ;
chute de Bamfumu à Mbanza-Mwembe dans le village de Kibunzi ;
chute de Latokie dans le secteur de Kivunda ;
Grotte troquet à la cité Luozi au quartier Kilemba ;
Grottes aux villages Mbota, Bulu dans le secteur de Mbanza-Mona ;
Grottes dans le village Nganda-bunzi dans le secteur de Mbanza-Mwembe, au village Mfininga ;
Grotte Yongo à Sundi-Mamba dans le secteur de Kimumba.
Il existe également des sites touristiques artificiels à promouvoir dans le territoire parmi lesquels :
12 roues de Stanley à Mangembo/Kivunda ;
2 roues de caravanes à Kilemba- camps résidentiel territoire ;
4 roues de Stanley à la cité de Luozi ;
Marché d’Esclaves à Kimasa Mbanza-Ngoyo ;
Mausolée Kusuamina à Kiniangi Kivunda ;
Musée CEC, camps Luyindu cité Luozi ;
Il y a également quelques monuments touristiques à visiter dans le territoire parmi lesquels :
Monuments des Génies pasteurs noirs CEC à Kinkenge
Monument Crocodile, rond-point Ngandu Luozi
Monument de 2 missionnaires à kinkenge
Monument de Mfumu Mufukulu qui a cédé les terres à la mission catholique de Mangembo.
Tous ces sites se trouvent depuis toujours en état d’abandon faute de moyens logistiques et financiers. Si tous ces sites sont bien aménagés, les routes d’accès bien entretenues et l’écotourisme bien organisé, cela attirerait de plus en plus des touristes internationaux et fera entrer les devises dans le territoire.
Cependant, il n'y a aucune réserve naturelle dans le territoire de Luozi dans laquelle des espèces phares seraient protégées pour limiter le braconnage. La forte altération des surfaces forestières dues aux pratiques cultures non durables d’antan entraînent une rareté des espèces fauniques. Les forêts sont ainsi fortement altérées surtout dans les zones accidentées, à peine 5% de la surface du territoire. Les besoins en construction d’une forêt modèle ou d’une aire protégée sont à considérer pour l’écotourisme et la pérennisation des ressources biologiques.
ESPÈCES PHARES DE LA FAUNE
Chimbrick (aulacode)
Civette
Sangliers
Singes
Antilopes de savane
Porc-et-pic
Gazelle
Buffles
Ces espèces de la faune caractérisent le territoire de Luozi mais sont pour la plupart en voie de disparition. Cette donne devrait également interpeller les autorités assermentées sur la nécessité de création et du maintien d’une aire protégée dans le territoire. Une réserve naturelle dans le territoire permettrait de préserver des espèces phares et limiter ainsi le braconnage. Mais aussi elle permettrait la réduction de l’altération des surfaces forestières dues aux pratiques culturelles non durables d’antan qui occasionnent les migrations écologiques des espèces fauniques.
ESPÈCES PHARES DE LA FLORE
Iroko ou Kambala (Milicia excelsa)
Limba (Terminalia superba)
Padouk
Singa-singa
Il n’existe pas de forêt dans le territoire de Luozi, seulement des îlots forestiers, des galeries forestières et un peu une partie de la forêt de Mayumbe qui influence la partie ouest. Il y a une forte savanisation dans le territoire. Nonobstant, ces espèces commerciales caractéristiques des forêts jeunes sont trouvées dans les îlots forestiers et sont exploitées localement et exportées en dehors du territoire.
SITUATION SÉCURITAIRE
Le territoire de Luozi est relativement calme, en dehors des cas isolés, pas de cas d’insécurité ni de cas de vols armés.
Il y a des conflits perpétuels de terres entre les propriétaires malgré qu’ils recourent de temps en temps au tribunal pour trancher leurs différends et des conflits dus à la divagation des animaux domestiques qui détruisent les cultures des voisins.
OPPORTUNITÉS DE DÉVELOPPEMENT
Le territoire de Luozi possède plusieurs richesses naturelles par les caractéristiques de son sol et sous-sol et des potentialités agricoles et halieutiques susceptibles de déclencher son développement socio-économique durable avec une population très dynamique et très adonnée au travail.
Sous-sol
Bien exploitées, les pierres de marbre, à craies, à ciment et à chaux devraient accroître sensiblement les revenus de la population. C’est la même roche calcaire qui a servi à l’installation des cimenteries à Lukala et Kimpese (en construction), qui traverse le fleuve et se poursuit jusqu’à Luozi. Son exploitation pourrait donc réduire sensiblement la dépendance de la population à de l’agriculture vivrière et accroître leur source de revenu.
La présence des minerais comme l’or, le diamant, le manganèse, cuivre, zinc et fer, est signalée surtout dans les secteurs de Kinkenge, Mbanza-Mwembe, Mbanza-Ngoyo et Mongo-Luala.
Ses potentialités agricoles
La vallée agricole de la Luala couvre plusieurs secteurs et son exploitation industrielle permettrait la rentabilité économique du pays. Cette vallée est la deuxième du pays en termes de productivité. Si elle est bien exploitée avec l’installation du programme du parc agro-industriel, cela diminuerait sensiblement l’exode rural vers le Congo-Brazzaville et ailleurs.
Ses ressources halieutiques
Le potentiel halieutique du fleuve Congo déjà connu, longeant le territoire sur 140 km, plusieurs poissons y meurent de vieillesse dans des zones inaccessibles par la pêche artisanale qui se contente de fois des fretins lésant ainsi la durabilité des ressources halieutiques en place. Il existe également à l’intérieur du territoire plusieurs rivières poissonneuses telles que la Luala, la Luozi et la Yambi où une pêche bien organisée aiderait plusieurs ménages à accroître leurs revenus. Les poissons bien séchés et bien conservés devraient être commercialisés largement dans les autres territoires et jusqu’au Congo-Brazzaville.
Le positionnement du territoire
Si la circulation par bief navigable est augmentée dans le fleuve avec des pirogues motorisées et des bacs permettant les échanges commerciaux entre Luozi et les territoires de Songololo et de Mbanza-Ngungu, les véhicules de commerçants traverseraient le fleuve à tout moment et atteindraient à temps les grands centres de consommation, ce qui attirerait plusieurs opérateurs économiques dans le territoire et boosterait certes les revenus de plusieurs ménages.
Egalement, si les routes d’intérêt général sont bien entretenues, elles favoriseraient l’évacuation à temps des produits agricoles tels que le haricot, le riz, l’oignon, le manioc et tant d’autres pour la commercialisation dans les territoires voisins, dans les grands centres de consommation du pays et vers le Congo-Brazzaville.
Ses potentialités en électrification rurale
Avec la présence de nombreux cours d’eau et chutes importantes dans presque tous les secteurs, des ouvrages d’hydraulique rurale et de micro-barrages mécaniques seraient un atout majeur. (Déjà avec des initiatives privées de tels projets avaient donné de bons résultats dans certains villages mais faute d’appui logistique et matériel, cela n’a pas pu perdurer). L’appui et le développement de telles initiatives engraineraient également l’installation de plusieurs unités de transformation locale et ainsi l’économie du territoire serait boostée.
Ses attraits touristiques
Grâce à la présence de plusieurs chutes, grottes, collines et monuments touristiques.
(Source : Rapport annuel 2016, Administration du territoire)
Source : Bureau Agriculture, Pêche et Elevage de Luozi
Source : Bureau Agriculture, Pêche et Elevage
Données : Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement (CAID)