La
Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a suivi avec grand
étonnement sur les ondes de plusieurs chaînes de radio la réaction de la
Commission Nationale Indépendante (CENI) au communiqué de la Mission de
l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) signé
par M. Maman SIDIKOU, Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU
en République Démocratique du Congo (RD Congo).
Dans
ce communiqué rendu public samedi 01 juillet 2017, M. Maman SIDIKOU a invité la
CENI à publier le calendrier électoral officiel et consensuel. Réagissant à ce
communiqué, la CENI a déclaré que le Représentant Spécial du Secrétaire Général
de l’ONU n’a ni qualité ni mandat pour exiger la publication du calendrier
électoral. Pour la VSV, la prise de position de la CENI a une fois de plus
prouvé qu’elle est loin de jouer son rôle d’une institution d’appui à la
démocratie en RD Congo.
La
VSV invite la CENI à prévenir les violations des droits humains dont le
processus électoral a longtemps souffert du fait de la non organisation des élections
en privilégiant la collaboration avec tous les partenaires nationaux et
internationaux impliqués positivement pour l’aboutissement heureux et dans le
délai dudit processus.
D’aucuns
n’ignorent que sans l’appui de la MONUSCO avec ses avions et hélicoptères, la
CENI n’aurait pas pu transporter ses matériels dans la plupart des territoires
de la RD Congo et serait aujourd’hui la risée de tout le monde. Face
à la persistance de la crise politique en RD Congo suite à la non organisation
des élections, l’appel du Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU
devrait être perçu comme une contribution positive visant à aider la RDCongo à
se hisser au rang des pays démocratiques en Afrique.
Aussi,
la VSV demande-t-elle à la CENI de respecter les points de vue et autres
propositions des partenaires nationaux et internationaux qui militent pour
l’organisation des élections présidentielle, législatives et provinciales avant
fin décembre 2017 en vue de mettre fin à la crise politique et surtout celle de
légitimité des animateurs des institutions de la République. La CENI doit donc cesser d’être cette caisse
de résonance des partis politiques au pouvoir en réaffirmant son indépendance
pour sauver la démocratie congolaise.
Fait à Kinshasa, le 4 juillet 2017