Le gouvernement de la Rd Congo doit rejeter la cession des parts de la SOKIMO a AJN Resources
En réaction au
communiqué de presse d’AJN Resources Inc. daté du 15 avril 2020, 17 organisations
de la société civile de la Rd Congo exprimé le 16 avril 2020 leur désaccord avec ce qui tend à
devenir "une arnaque" malgré leurs précédents avertissements au gouvernement
congolais, à SOKIMO et à AJN.
Alors que les réunions du Conseil des ministres
sont suspendues, la ville de Kinshasa isolée d’autres provinces, certains
services techniques et sociétés minières travaillant minimalement ou en
confinement contre COVID-19 depuis la fin du mois de mars, les signataires ont
découvert avec surprise le communiqué du 14 avril 2020 publié par des agences de
communication au nom de AJN Resources Inc. et repris par des médias anglophones
canadiens dans lequel il est écrit : ''AJN Resources Inc. (CSE: AJN) (FSE: 5AT)
("AJN") a le plaisir d'annoncer des estimations historiques des
ressources minérales à Zani Kodo et Giro Goldfields et une mise à jour sur le
projet aurifère du Nord congolais (GNPC) où AJN a le droit d'acquérir
indirectement 30-35 % des intérêts transportés gratuitement sur 13 licences
couvrant 3.801 km2 en vertu du protocole d'entente (MoU) signé le 18 janvier
2020 avec la Société Minière de Kilo-Moto SA (SOKIMO)''.
Se référant à
notre communiqué du 22 février 2020, les 17 organisations signataires sont
stupéfaites de lire à travers le site internet d’AJN Resources Inc, que cette
dernière continue à mobiliser les investisseurs pour qu’ils financent son
projet d’exploitation d’or en République Démocratique du Congo.
Les
organisations signataires demandent aux investisseurs probables et intéressés
qui veulent s’aventurer dans le projet AJN Resources en République Démocratique
du Congo de diligenter des enquêtes pour savoir comment AJN Resources a signé
un mémorandum d’entente avec SOKIMO pour qu’il acquiert 30 % des parts dans le
projet Zani Kodo, comment est-ce que SOKIMO a accepté de céder ses parts de 35 %
dans le projet GIRO Goldfield et comment la SOKIMO braderait aussi un gisement
certifié de 45 T d’or de Kibali Sud ?
Les
organisations signataires du présent communiqué, prenant la réaction du Ministre
du Portefeuille du 23 février 2020, estiment que ce dernier doit demander à
SOKIMO de résilier le mémorandum d’entente qu’il a signé avec les responsables
d’AJN Resources pour des raisons suivantes :
1. AJN Resources
n’a pas des moyens financiers pour réaliser un projet d’une grande envergure
comme le projet Kodo. D’ailleurs les responsables d’AJN Resources cherchent des
fonds au niveau international, en violation des dispositions du Code Minier en
ses articles 40, 41, 42 et 185 ;
2. AJN Résources n’est pas une entreprise qui
a une expérience dans l’exploitation minière. Sur le site internet de cette
dernière, nulle part n’est mentionné que la société a déjà réalisé une
exploitation minière proprement dite ;
3. AJN Resources qui est cotée à la
bourse canadienne aurait sérieusement violé les règles en matières
d’informations tout en déclarant des résultats sans aucun sous bassement
technique ;
4. AJN Resources aurait aussi fait recours à une Société écran pour
justifier un montage financier grotesque, ce qui s’apparente à un blanchiment
des capitaux ; 5. Aucune due diligence n’a été faite sur ce projet ;
6. Des
soupçons de corruption pèseraient sur ce mémorandum car AJN Resources a signé
un mémorandum d’entente avec SOKIMO pour acquérir toutes les parts de SOKIMO
dans tous les projets existants et encours. Connaissant les modes opératoires
de certains opérateurs et mandataires, les signataires du présent communiqué
détiennent des indices, des sources fiables, que les responsables d’AJN
auraient promis des avantages indus et illégaux aux responsables de SOKIMO dès
que la mobilisation des fonds sera effective ;
7. Le Ministre du Portefeuille
qui devrait demander la suspension de ce mémorandum n’a pas encore donné
l’ordre aux responsables de SOKIMO pour stopper cette transaction mafieuse à ce
jour.
De tout ce qui précède, vu l’urgence, les signataires du présent
communiqué demandent : A. Au Ministre du Portefeuille - d’ordonner l’annulation
immédiate de ce mémorandum d’entente entre AJN Resources et SOKIMO ; - de
sanctionner les responsables de SOKIMO qui sont impliqués dans cette
transaction mafieuse ; - d’organiser un appel d’offre pour la prise de
participation des parts de SOKIMO dans tous ces projet en privilégiant les
opérateurs qui ont des moyens financiers en lieu et place des opérateurs
spéculateurs (traders) en bourses.
B. Au responsable de SOKIMO - d’annuler ce
mémorandum car AJN Resources n’a pas des moyens financiers pour réaliser ces
projets ; - d’organiser un appel d’offre pour permettre aux vrais opérateurs
miniers d’acquérir ses parts en toute transparence.
C. A la bourse Canadienne - de diligenter une enquête sur les déclarations d’AJN qui sont truffées des
faussetés tenant à dérouter ses investisseurs potentiels. - AJN ne détient
aucun droit en vertu de ce Protocole d’Accord qui n’était qu’une expression
d’intention.
Les signataires du présent communiqué se réservent le droit de
saisir les bourses auxquelles AJN Resources est listée pour des investigations
approfondies au cas où les responsables de SOKIMO persistaient à continuer avec
cette transaction mafieuse.
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